Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, il y a un an, à cette tribune, je déplorais que vos actes ne suivissent pas vos paroles, que ce soit en matière de réduction du déficit budgétaire ou de patriotisme économique. J’espérais secrètement me tromper mais, une fois de plus, vous m’avez, hélas ! donné raison. Cela fait déjà quinze mois déjà que vous êtes aux commandes de la France, et en quinze mois, vous avez réussi l’exploit de faire plus de dégâts encore que vos prédécesseurs.
Ce sont quinze mois de perdus, mais, me direz-vous, qu’est-ce que quinze mois, alors que les déficits publics sont chroniques depuis trente-neuf ans ? C’est sûr, mais notre dette publique atteindra bientôt 2 000 milliards d’euros, c’est-à-dire 30 000 euros par habitant. Cela représente plus de 90 % de la richesse nationale, presque une année entière. Oh, je sais, il y a pire en Europe, mais quel est votre objectif, monsieur le ministre ? Est-ce de faire aussi bien que le Portugal ou la Grèce ? Nous n’y sommes pas encore, mais vous semblez bien partis pour réussir. Vous vous acharnez, avec une grande constance, je le reconnais, à faire l’inverse de ce qu’il faudrait pour sauver la France de la banqueroute vers laquelle elle se dirige, comme l’avait déclaré il y a six ans le précédent Premier ministre.
La réalité, c’est que vous devriez réduire les dépenses de l’État et des différentes fonctions publiques ; or, vous ne cessez de les augmenter.
Vous devriez réduire le nombre d’agents de l’État et dégraisser les administrations centrales afin de réduire les dépenses de personnel et d’augmenter l’efficacité de la fonction publique ; or, vous embauchez de nouveaux fonctionnaires.
Vous devriez couper dans les centaines de millions d’euros de subventions versées chaque année à des associations d’inintérêt public qui oeuvrent à la destruction de l’identité nationale et de la cohésion sociale : vous les abreuvez tant et plus avec l’argent des Français,