Cela ne semble gêner strictement personne dans votre majorité, mais il ne faut pas s’étonner qu’en décrédibilisant la parole publique, on affaiblisse le débat politique. Quand le Premier ministre et le ministre de l’économie et des finances tiennent des propos démentis aussitôt par les faits, comment voulez-vous que nos concitoyens accordent quelque crédit et quelque confiance au gouvernement de la République ? Je ne parle même pas du Président de la République qui nous a annoncé lui-même une baisse du chômage… Sans compter que les promesses de la campagne présidentielle valaient, paraît-il, engagement que seuls les riches paieraient. Les ouvriers et les employés qui faisaient des heures supplémentaires n’avaient pas le sentiment qu’ils étaient riches. Ils avaient raison.