Intervention de Bruno Muret

Réunion du 2 octobre 2013 à 16h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Bruno Muret, directeur du département économie et communication du Syndicat national du caoutchouc et des polymères, SNCP :

Cette technique, qui consiste à apporter une nouvelle bande de roulement sur une carcasse saine, afin de prolonger la durée de vie du pneu, est devenue classique pour les poids lourds et les avions. Elle diminue le prix de revient kilométrique. Dans l'aviation, on peut rechaper jusqu'à six fois les pneus. Ceux de Michelin, Goodyear ou Bridgestone se prêtent facilement à cette forme de réparation, mais ce n'est pas le cas de certains pneus exotiques utilisés par les poids lourds.

Nous croyons beaucoup à cette technologie, sur lequel nous travaillons depuis plus de dix ans. Des réglementations concernant l'homologation des ateliers de rechapage ont été adoptées en France dès 2002, et au niveau européen en 2006. Sur 100 pneus de poids lourds en rechange, 46 sont rechapés. On peut parler d'une économie circulaire, même si le système est délicat au niveau européen : dans certains cas, les carcasses transitent par la case déchets et doivent être requalifiées en produits. Nous menons des discussions à ce sujet avec le ministère français de l'Écologie, et cherchons à simplifier le jeu à l'échelon européen afin de pérenniser et de crédibiliser la filière. Au sein du SNCP, j'anime un groupe consacré au rechapage.

Cette technique intéressante sur le plan économique et écologique n'est plus, en revanche, utilisée pour les véhicules de tourisme.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion