Vous avez présenté Michelin comme une entreprise paternaliste. Peut-on lui reprocher d'être attachée à son territoire, même si, pour d'évidentes raisons économiques, elle a dû se redéployer ?
La situation complexe de l'Union européenne tient aux politiques menées par les vingt-huit États membres et à leur perméabilité fiscale.
Les entreprises du pneumatique ont besoin de compétences, de formation et de valeur ajoutée humaine. Peut-être leur créneau est-il l'innovation. Cela dit, l'anecdote du contrevenant chinois peut aussi bien nous rassurer sur la qualité de nos produits que nous inquiéter sur les conditions de la concurrence. L'évolution des moyens de communication risque d'accélérer le transfert de l'innovation.
Certains saluent l'arrivée, dans le département du Nord, d'Amazon qui créera 200 emplois à proximité d'Amiens. Ses salariés n'effectueront pas plus de vingt-huit heures annualisées par semaine, soit moins d'un temps plein. Avec 1 000 euros par mois, ils ne pourront même pas s'acheter des pneus chinois.
Enfin, pouvez-vous nous apporter votre éclairage sur la procédure de justice relative à l'usine d'Amiens-Nord ?