Intervention de Bruno Muret

Réunion du 2 octobre 2013 à 16h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Bruno Muret, directeur du département économie et communication du Syndicat national du caoutchouc et des polymères, SNCP :

Si j'ai fait part d'un optimisme relatif, c'est à l'égard de la l'approvisionnement en caoutchouc naturel, dont l'offre s'est dynamisée en Asie du Sud-Est. Sur le conjoncturel, en revanche, la situation reste difficile, puisque ni l'industrie du pneumatique ni, plus généralement, l'industrie manufacturière n'ont retrouvé les volumes d'activité de 2007. Alors que le PIB français évolue de 0,1 % à la hausse ou à la baisse, l'activité manufacturière reste nettement négative. L'industrie française et européenne perd de son influence. Ce n'est pas nouveau, mais, dans certains cas, la situation est dramatique.

Dès lors qu'il y a spécialisation, il existe une multiplicité de segments. Ceux-ci exigent des équipes de R&D, ainsi que des capitaux pour monter ou redéployer des usines. Il faut aussi effectuer des choix stratégiques pour se concentrer sur un marché dont on apprécie la rentabilité et la taille. L'agraire est un segment plus réduit que les poids lourds ou le tourisme. La direction de Goodyear a fait un choix. Je ne suis pas en mesure de revenir sur les décisions relatives à Amiens-Nord ou Amiens-Sud, qui vous ont été expliquées par Olivier Rousseau et Henry Dumortier.

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