Le dossier est complexe. Le courrier que vous avez cité n'est pas exempt de provocation. Cela dit, je ne connais pas personnellement le P-DG de Titan, dont l'entreprise pointe dans le secteur au vingt-septième rang mondial. Goodyear a cédé son activité agraire pour l'Amérique à ce groupe qui mobilise sur l'agraire – roue et pneumatique – l'essentiel de ses capitaux et de ses équipes de R&D. Cette cession obéit à une logique de consolidation de l'offre, qui revient à des acteurs très spécialisés.
N'appartenant pas au groupe Goodyear-Dunlop, je n'étais pas en première ligne lors des premiers contacts plutôt tendus que Titan a eus avec le site à reprendre. Si le marché de l'agraire offre des opportunités, son volume a tendance à se rétracter, et les exigences augmentent en matière de technicité, de valeur ajoutée, de mobilisation de capitaux et de R&D. Un acteur spécialisé peut y trouver des opportunités, mais les conditions du marché favorisent une restructuration.