Intervention de Bruno Muret

Réunion du 2 octobre 2013 à 16h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Bruno Muret, directeur du département économie et communication du Syndicat national du caoutchouc et des polymères, SNCP :

Étant extérieur à Goodyear, je ne peux pas répondre précisément sur l'articulation des 4x8 avec la convention collective. Vous pourrez poser cette question à notre président Christian Leys et à Christian Caleca, délégué général du SNCP et porte-parole de la délégation patronale, que vous auditionnerez en novembre.

L'industrie du pneumatique recourt peu à l'intérim, signe que l'emploi est stable et pérenne. Dès lors que la fabrication est compliquée, l'opérateur ne peut être changé du jour au lendemain. Il faut suivre un long apprentissage avant de savoir répondre à certaines exigences de technique et d'organisation. C'est une des clés de la compétitivité.

L'IFOCA propose une formation initiale à des jeunes qui ont déjà bac + 3 ou bac + 5, afin qu'ils obtiennent une licence professionnelle ou un titre d'ingénieur, en partenariat avec des écoles de chimie ou de mécanique. Il dispense également une formation professionnelle, notamment auprès des manufacturiers de pneumatiques et, en aval, des utilisateurs de pièces en caoutchouc. Ceux-ci doivent savoir les insérer dans des dispositifs complexes, dont elles assureront l'étanchéité ou l'amortissement.

Notre structure, unique en Europe, représente un atout pour l'industrie française du caoutchouc. Les grands manufacturiers ont besoin d'équipes de formulateurs capables d'appréhender en interne les besoins de substitution. Dans ce domaine, la France et plus largement l'Europe possèdent indéniablement des atouts.

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