Intervention de Boinali Said

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Médecins à mayotte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoinali Said :

Madame la ministre des affaires sociales et de la santé, le 30 septembre 2013, à Mayotte, les praticiens libéraux et hospitaliers ont entamé une grève illimitée pour protester contre le risque de désertification médicale. Véritable épée de Damoclès, cette menace suscite de nombreuses interrogations de nos concitoyens vivant dans ce département. Sur ce territoire, on compte en effet 181 médecins, dont 31 libéraux, pour une population estimée à 270 000 habitants, en prenant en compte les migrants clandestins. Le secteur libéral est frappé par de nombreux départs non remplacés. C’est ainsi que les pénuries engendrent un encombrement préoccupant dans les cabinets et à l’hôpital.

La communauté médicale dresse le constat selon lequel, sans un redressement très significatif de la situation sanitaire à Mayotte et des modalités de recrutement des médecins, c’est tout l’édifice de santé de notre département qui risque d’être en péril à brève échéance.

Derrière la question du recrutement des personnels soignants et du renforcement de l’offre de soins sur notre territoire, de nombreuses questions sont soulevées. Elles touchent à la marche vers le droit commun que confère à Mayotte son statut de département français. Les Mahorais veulent disposer d’une protection sociale équivalente à celle de leurs compatriotes de métropole et des autres collectivités ultramarines. Ils aspirent également à un renforcement des structures d’enseignement et de formation permettant aux jeunes de se diriger vers les métiers médicaux et de répondre aux besoins de notre territoire.

Madame la ministre, quelles mesures comptez-vous prendre pour améliorer l’offre de soins à Mayotte ?

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