Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur général, chers collègues, hier, M. le ministre de l’économie et des finances, Pierre Moscovici, a débuté son intervention par un discours insistant sur la compétitivité de nos entreprises. Bien entendu, l’activité économique, l’initiative, l’innovation, le développement, les investissements – j’en passe – doivent être encouragés et soutenus. Mais construire une économie solide et soutenable nécessite que des signaux clairs orientent l’activité vers un développement durable qui prenne en compte les impacts sociaux, sanitaires et environnementaux, et que des actes soient posés pour maîtriser les externalités négatives qui pourront aggraver à la fois le déficit financier et le déficit écologique si l’on n’y prend garde maintenant. Si nous oublions cette dimension, nous n’assumons pas nos responsabilités, nous fragilisons notre économie et la reprise sera sans ampleur et sans lendemain.
La discussion budgétaire nous conduit à traiter à la fois des grands équilibres budgétaires et des mesures concrètes en direction des ménages et des activités, dans un contexte extrêmement mouvant. Quelles sont les questions majeures que nous devons nous poser ? Nous devons prendre conscience du fait que la politique d’austérité en Europe mène à une impasse. Le consentement à l’impôt s’affaiblit. Il se confirme que le réchauffement climatique…