Lors de la primaire citoyenne, le candidat du PRG, Jean-Michel Baylet, avait clairement défendu une taxe progressive sur les sociétés. Le candidat Hollande avait repris cette idée. Il est aujourd’hui temps, monsieur le ministre, de réaliser cet engagement. On nous rétorque qu’il faut de la stabilité fiscale. Bien entendu. Mais justement, c’est parce que l’on ne procède pas à une réforme en profondeur que l’on se trouve obligé de modifier la fiscalité par petites touches : voici que le Parlement s’apprête à augmenter le taux de TVA réduit, alors qu’on l’avait baissé il y a moins d’un an.
Pour autant, il ne faudrait pas que le débat sur la fiscalité nous aveugle. Car contrairement à ce que l’on essaie de faire croire, la compétitivité du pays ne se résume pas à la seule variable des impôts. Et encore moins aux taux nominaux. Le défi majeur pour l’économie française, c’est la compétitivité hors coût. Comment la rétablir ? Par l’innovation.
Lors du débat d’orientation des finances publiques, notre groupe appelait à la mobilisation des Français autour de grands chantiers. Nous nous préoccupions également de l’utilisation des fonds des investissements d’avenir. Depuis, le Premier ministre a présenté un plan d’investissement de 12 milliards d’euros pour les dix années à venir. Le Président de la République a exposé trente-quatre plans d’actions pour dynamiser l’industrie. Là aussi, nous en sommes satisfaits.