Intervention de Jean-François Lamour

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, chers collègues, des finances qui dérapent et s’écartent de la trajectoire fixée en loi de programmation, avec une aggravation inquiétante du déficit structurel et une dette qui frôle les 100 % du PIB ; des taux de prélèvements obligatoires et de dépenses publiques records, qui atteignent respectivement 46,1 % et 56,7 % du PIB – à ce propos, monsieur le ministre, la trajectoire des prélèvements obligatoires, qui atteindront 48,8 % en 2017 selon le document que vous nous avez fourni lors de l’examen de ce projet de loi de finances, est inquiétante ; il y a de quoi, effectivement, être inquiet, mais je sais que vous aurez à coeur de nous rassurer sur ce chiffre pour le moins surprenant – ; une croissance fragile, révisée avec une certaine fébrilité à 0,9 % : voilà le contexte désastreux dans lequel s’inscrit ce projet de loi de finances, après un an de gestion socialiste.

Ce qui est en jeu, c’est la souveraineté de la France, c’est l’économie du pays, c’est la vie quotidienne de millions de contribuables. C’est donc avec gravité que mes collègues de l’opposition et moi-même abordons ces débats, soucieux de défendre une véritable stratégie de redressement.

Car, mesdames et messieurs de la majorité, n’espérez pas vous dédouaner de vos responsabilités : vous êtes aujourd’hui seuls comptables de vos choix et vous n’échapperez pas à la censure des Français, qui se sentent floués !

Au début de cette discussion générale, monsieur le ministre du budget, vous nous accusiez de ne proposer aucune mesure d’économie. Or c’est faux : nous avons justement présenté, avec le président Gilles Carrez et nos collègues commissaires aux finances de l’opposition, un projet de budget alternatif prouvant qu’il est possible de réaliser 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires, sans hausse d’impôts, en agissant en particulier sur les trois leviers que sont la maîtrise de l’augmentation de la masse salariale de l’État, le recentrage de dépenses d’intervention telles que l’aide médicale de l’État – l’AME – et la prime pour l’emploi, ainsi que la réforme de certains domaines de l’intervention publique, en rationalisant par exemple la carte des sous-préfectures.

Il est dommage que notre rapporteur général ne soit pas là : il parlait de courage pour rationaliser la carte des sous-préfectures,…

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