Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, chers collègues, l’Europe sort d’une récession qui a duré deux ans, et qui a son origine dans une crise de la dette qui n’aurait jamais dû se produire si les pays européens avaient été capables de résoudre un problème : celui de la crise grecque, qui touchait un pays représentant 3 % du PIB européen.
Dans ce contexte, le Gouvernement a mené une politique cohérente : il fallait réduire l’hémorragie de la dette, et donc mettre l’accent sur la réduction du déficit sans peser sur la demande.
Le choix fait l’an dernier de mettre l’accent sur les prélèvements – deux tiers de prélèvements, un tiers de réduction des dépenses – est parfaitement cohérent car, à court terme, la hausse des prélèvements est moins dépressive que la réduction des dépenses. Mais, à long terme, c’est l’inverse ; le fait d’inverser ce « mix » en privilégiant les réductions de dépenses et en stabilisant les prélèvements est donc parfaitement cohérent, puisque la réduction des dépenses est moins dépressive à long terme que la hausse des prélèvements. Continuer comme cela est donc d’une cohérence totale !
Il restait à résoudre un autre problème : celui de la compétitivité, de l’offre compétitive, de la marge des entreprises. La bonne façon de le traiter, c’était de procéder ainsi que nous l’avons fait : le crédit d’impôt compétitivité emploi permettait de donner, dès 2013, des moyens aux entreprises qui en avaient besoin, sans peser sur la demande en 2013.