Intervention de Pierre-Alain Muet

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Muet :

Se libérer le plus possible du prix des matières premières est un facteur de compétitivité.

Enfin, je comprends l’impatience de certains de nos collègues sur la réforme de la fiscalité et de l’impôt sur le revenu. Une réforme profonde est nécessaire. On ne peut rester indéfiniment dans cette situation paradoxale avec deux impôts sur le revenu, un impôt progressif qui ne représente que 2 % du revenu et une CSG qui représente 8 % du revenu mais qui est proportionnelle. Quand on fait la somme des deux, on se retrouve avec exactement ce qu’on a dans tous les autres pays européens, si ce n’est que l’ensemble n’est pas progressif. Autrement dit, la question du rapprochement, de la fusion de ces deux impôts est pertinente, mais on ne peut la régler dans une nuit du 4 août – et sur ce point, je suis en divergence forte avec mon collègue Piketty ; cela se fera progressivement, sur quatre ans, cinq ans. C’est ce qu’a expliqué Didier Migaud dans un rapport parlementaire, c’est ce que j’ai fait mois-même dans un petit livre. Mais on a déjà commencé, puisque tous les revenus sont au barème : c’est la première fois. Et pour la suite, cela aura a un sens lorsqu’on aura retrouvé la croissance, lorsqu’on aura les moyens de cette réforme, tout le monde en est conscient.

En conclusion, ce budget poursuit le redressement de nos finances publiques. Il sera marqué à la fois par l’inversion de la courbe du chômage – quand on inverse la courbe du chômage par les emplois aidés, on relance la croissance économique – et par la croissance durable. C’est la meilleure façon de poursuivre le redressement dans la justice entamé depuis un an et demi.

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