Intervention de Luc Chatel

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

Et vous récidivez en 2014 puisque les prélèvements obligatoires vont atteindre un niveau record avec 46,1 % du PIB. À nouveau, vous ajoutez de nouvelles ponctions pour les ménages, par exemple avec la fiscalisation des heures supplémentaires en année pleine qui va augmenter les impôts et baisser le pouvoir d’achat de 9 % des ménages les plus modestes, ouvriers et employés, avec la baisse du quotient familial qui attaque directement les familles, les classes moyennes, avec la fiscalisation de la majoration pour enfants des pensions de retraite qui attaque directement les retraités. C’est un acharnement systématique à l’encontre des forces vives de notre pays.

Je terminerai mon propos par le paroxysme, à savoir l’augmentation de l’impôt sur les sociétés. M. Moscovici nous avait pourtant dit, au mois d’août dernier, qu’il y aurait sans doute une baisse de l’impôt sur les sociétés dans les prochaines années. Or vous venez de décider unilatéralement d’accroître l’impôt sur les sociétés, lequel passera à 37 % alors qu’il est en moyenne à 23,5 % en Europe, de 29,8 % en Allemagne, de 20 % en Grande-Bretagne, et que le Portugal a annoncé, il y a quelques jours, qu’il baissera de 25 à 23 % en 2014 avant d’atteindre un objectif de 17 à 19 %.

Votre mesure n’est pas raisonnable. C’est un mauvais coup porté à nos entreprises qui vont le payer cher.

Monsieur le ministre, je vous en conjure, regardez autour de vous, regardez le monde tel qu’il est et non pas tel que vous voudriez qu’il soit. Les Français sont prêts à faire des efforts, à condition qu’on leur montre le chemin. Ils sont prêts à contribuer à un effort de redressement national à condition que cela serve à quelque chose. La France est en train d’étouffer.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion