Nous avons, par une loi votée en décembre 2009, créé le fonds d'aménagement numérique des territoires (FANT). Or, ce fonds n'est pas doté. Ces deux amendements visent à lui affecter le produit de deux nouvelles taxes liées au secteur des télécommunications : la première serait une taxe de 2 % sur les prix de vente des téléviseurs et des consoles de jeu, qui rapporterait 120 millions d'euros ; la seconde serait une « contribution de solidarité numérique » de 75 centimes par mois sur les abonnements aux services d'accès à internet et de téléphonie mobile, qui rapporterait 540 millions d'euros.
On ne peut pas continuer à faire de grands discours sur la fracture numérique sans trouver de solution de financement du FANT. Cette dotation d'environ 660 millions d'euros, à laquelle s'ajouteraient les participations locales, devrait permettre de réduire très largement la fracture numérique en une quinzaine d'années.