Notre politique fiscale vient combler les gouffres financiers que nous devons aux multiples baisses d’impôts pour les plus riches ces dix dernières années. Aujourd’hui, nous retrouvons le niveau des impôts progressifs sur le revenu et sur le capital qui était le leur en 2000. Pas de quoi pousser des cris d’orfraie, donc, ni de quoi aller jusqu’à proposer, comme certains à l’UMP, la suppression de l’impôt sur le revenu !
L’impôt, s’il est juste, est accepté. C’est pour cela que nous avons aligné la fiscalité du capital sur celle du travail. Depuis dix ans, les impôts des plus riches ont diminué sans cesse, de façon méthodique. Nous le devons à Dominique de Villepin en 2005-2006 et surtout à la loi TEPA de Nicolas Sarkozy en 2007. Cela ne l’a pas empêché, après la crise, en 2008-2009, d’augmenter à nouveau, de façon significative, les impôts de tous, piétinant ainsi les promesses qu’il avait faites au début de son mandat.
Aujourd’hui, en remettant en cause les injustices fiscales commises ces dernières années, le Gouvernement a fait oeuvre utile, même si ce type d’action n’est jamais très populaire, et ce d’autant plus que la situation réclame l’urgence. Mais ces dix ans d’abandon de la politique fiscale, que la droite assume et revendique, n’ont pas permis de produire des effets positifs sur le dynamisme économique de notre pays.
Pour compenser ses largesses fiscales, la droite a choisi la dette. En dix ans, elle en a créé autant que celles accumulées depuis l’après-guerre jusqu’en 2002 : 600 milliards ! Mais l’impôt ne fait pas une politique. Seule, la justice dans l’impôt est politique. C’est bien cela, mesdames, messieurs les députés, qui nous différencie de l’UMP.
Dans cette loi de finances, l’essentiel porte sur les économies de dépenses publiques : 15 milliards d’économies, alors que les dépenses, entre 2007 et 2011, ont progressé en moyenne de 4,7 milliards par an.