Il faudrait que le déficit soit ramené à 2 % pour permettre une décrue de notre endettement : nous en sommes loin ! Il est permis de se demander à quoi bon avoir autant augmenté les impôts, si c’est pour voir la dette dériver à ce point ! La réalité, c’est que le Gouvernement continue sa stratégie calamiteuse des finances publiques, qui consiste à poursuivre son shoot fiscal – 32 milliards de plus en 2012 et 2013 – sans pour autant diminuer le déficit public, et en ayant multiplié les dépenses publiques, notamment du fait du recrutement de nouveaux agents publics.
La réalité, c’est que vous en prendre aux entreprises ne suffisait pas : ce budget adresse aussi une facture salée aux familles. Votre non-réforme des retraites prévoit une augmentation du taux de l’impôt sur les sociétés, qui passera à 37 %, une baisse du plafond du quotient familial, sans compter les hausses de cotisations vieillesse, auxquelles s’ajoutent les 6,5 milliards d’euros supplémentaires d’augmentation de la TVA. Résultat : les prélèvements obligatoires atteindront 47 % en 2014, ce qui sera un record historique. Ce que vous ne dites pas, c’est que les ménages vont devoir supporter 12 milliards d’impôts supplémentaires.
De surcroît, au regard des dépenses que votre réforme des rythmes scolaires impose aux collectivités locales et de la diminution des dotations qui leur sont versées – 1,5 milliard d’euros –, les Français verront à quel point le Gouvernement les a prétendument épargnés quand ils subiront l’augmentation des impôts locaux à l’automne 2014.