L'étude d'impact montre que de nombreux pays ont mis en oeuvre la délivrance à l'unité : l'Espagne, l'Allemagne, la Suède, la Belgique, le Royaume-Uni, mais aussi l'Islande et les États-Unis.
En outre, cette mesure est déjà obligatoire en France pour les médicaments stupéfiants.
Monsieur Roumegas, elle concerne les antibiotiques critiques, ceux de dernière génération, qu'il faut préserver pour éviter de développer des phénomènes trop précoces d'antibiorésistance. D'ailleurs, le ministre de l'agriculture a prévu dans sa future loi d'orientation que les vétérinaires tiennent compte de ce problème, qui suscite un certain nombre de décès par iatrogénèse ou à cause de l'inefficacité des antibiotiques sur certaines souches résistantes.
Au-delà de la santé publique, cette mesure répond à une préoccupation environnementale. Dans les effluents des stations d'épuration, on retrouve de plus en plus de résidus médicamenteux, notamment d'antibiotiques. Des études y ont révélé plus de bactéries résistantes que dans le milieu naturel. Cette expérimentation a donc tout son sens.