Au nom du groupe UMP je vous remercie, monsieur le délégué ministériel, pour votre exposé. Votre expérience et vos travaux vous confèrent en effet toute légitimité pour réfléchir à la violence scolaire, qui, comme vous l'avez dit, n'est ni de droite, ni de gauche. La polémique, sur un sujet aussi grave, n'a aucun intérêt.
Vous avez joué un rôle majeur durant les états généraux de la sécurité en 2010 et, en 2011, vous avez été l'un des acteurs des Assises contre le harcèlement. Des préconisations ont été formulées, des mesures mises en oeuvre – je serais curieux d'avoir votre avis à ce propos – mais, comme vous l'avez également affirmé, ces problèmes ne peuvent être traités que sur le long terme.
Être confronté régulièrement à des comportements violents altère les fonctions cognitives des élèves : manque de concentration, problèmes de mémoire, etc. Lutte contre l'échec scolaire et lutte contre la violence scolaire sont-elles donc liées ?
En outre, les situations sont souvent très complexes : violences entre élèves, entre élèves et enseignants, entre enseignants et parents d'élèves. Nous avons besoin de prendre conscience de ces difficultés, notamment grâce aux enquêtes que vous avez menées. Travaillez-vous avec le médiateur du ministère de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, lequel doit être vraisemblablement submergé par un certain nombre d'affaires ?
Même si des élèves et des enseignants, c'est rassurant, affirment être heureux, je n'en suis pas moins choqué de la souffrance et du désarroi de très nombreux enseignants. En tant qu'ancien professeur, j'ai du mal à comprendre que l'on soit contraint de quitter l'Éducation nationale à cause de problèmes pour lesquels aucune solution n'a été trouvée.
Enfin, des régions et des secteurs sont sans doute plus exposés que d'autres. Le travail en équipe des enseignants dans le cadre des réseaux « ambition réussite » constitue-t-il, de ce point de vue-là, une piste intéressante ?