Les agressions à l'école sont la conséquence d'une société à la fois très brutale et intolérante à la violence. Les personnels de l'éducation nationale sont confrontés à de nouvelles formes de violence à leur endroit et à celui des élèves. Comment réagir, par exemple, à la diffusion sur internet d'une photo d'une jeune fille nue scolarisée dont un seul des parents est informé a minima ? C'est une forme de violence. Peut-être faut-il accepter que la cour d'école soit un lieu de jeux, certes parfois dangereux mais surveillés ? Cette question est évidemment liée à la présence d'adultes à l'école. Car les petits bobos au genou valent mieux qu'un coup de couteau dans le ventre…
Quelle est la proportion d'enfants harcelés à l'école qui en sont retirés par leurs parents ?
Les jeunes enseignants souffrent d'un manque de formation pour affronter les différentes formes de violence qui s'expriment à l'école. Lorsque des grands frères ou des parents viennent agresser un enseignant parce qu'il a osé mettre une mauvaise note à un enfant de la famille, aucun professeur ne peut être préparé à ce genre de violence. Quelle profession faut-il remettre à l'intérieur de l'école pour régler ce problème : des surveillants, des infirmiers, des assistantes sociales ?