Vous avez rappelé l'importance pour notre armée d'acquérir des drones et précisé qu'un certain nombre de nos pilotes étaient actuellement en formation aux États-Unis sur les Reaper. S'agissant des Reaper Block 1, les chaînes de pilotage et de capteur de ces drones sont imbriquées : est-ce que nous pourrons décider en complète autonomie de leurs plans de vol, notamment en zone sahélienne ?
Concernant la nouvelle génération des Reaper Block 5, qui se caractérisent par des chaînes distinctes et une capacité d'atterrissage automatique, avons-nous négocié la francisation de ces appareils ? Le coût de cette francisation est-il intégré dans le coût de 670 millions des douze appareils ? Le délégué général pour l'armement a été très évasif sur cette question. Par ailleurs, est-ce que nous ne risquons pas d'avoir des ennuis sur les certificats de navigabilité de ces appareils, comme les Allemands en ont rencontrés ? Enfin, est-ce que les incertitudes sur nos relations avec les Américains en matière de drones Reaper ne vont pas retarder voire obérer le projet de drone MALE européen ? Ne risque-t-on pas, in fine, de ne voir aboutir aucun de ces deux programmes ?