Intervention de Christian Eckert

Réunion du 16 octobre 2013 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Eckert, rapporteur général :

La question est essentielle, et elle le serait même si le surcoût était de moitié inférieur. Ne faut-il pas aussi s'interroger et sur l'organisation des études de médecine et sur la validité du numerus clausus ? Chacun de nous est confronté, dans sa circonscription, aux problèmes que pose la démographie médicale, mais chacun connaît aussi la déperdition phénoménale et coûteuse du nombre d'étudiants inscrits en deuxième année de faculté de médecine par rapport au nombre de ceux qui étaient inscrits en première année. Il faut remettre l'ouvrage sur le métier pour éviter aussi que, comme c'est le cas, les étudiants en médecine formés en France ne partent à l'étranger faute de pouvoir exercer dans leur pays la spécialité qui les intéresse. Et, dans le même temps, nous recrutons des médecins que nous faisons venir de l'étranger ! Cette organisation caricaturale n'est satisfaisante ni pour les jeunes générations de médecins, ni pour les patients. Il est assez curieux de voir les médecins formés en France s'expatrier cependant que les malades français sont contraints de se tourner vers des médecins venus de l'étranger, avec comme conséquences des incompréhensions linguistiques et culturelles. Cette gabegie pèse fortement, à la fois sur le budget de l'enseignement supérieur et sur la dépense de l'assurance maladie. Les anesthésistes intérimaires, pour ne parler que d'eux, coûtent cher. Il est bon qu'un rapport soit en préparation à ce sujet ; cette question d'ordre sociétal demande une réflexion approfondie.

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