Monsieur le rapporteur spécial, je suis moi aussi inquiète.
La baisse de la bonification des prêts à l'installation et la baisse de 6,5 points du Plan de modernisation des bâtiments d'élevage, que j'ai relevées dans votre rapport, sont des coups de frein à l'installation des jeunes et au renouvellement de notre agriculture. Il y a lieu, par ailleurs, de s'interroger sur l'avenir du crédit d'impôt pour remplacement temporaire des agriculteurs – qui avait été prorogé de 2009 à 2012. N'oublions pas que les agriculteurs travaillent du dimanche au dimanche, toute la semaine, sans moment de repos. En supprimant ce dispositif, nous risquons de décourager davantage encore les jeunes couples qui souhaitent s'installer.
Ensuite, l'emploi saisonnier se porte très mal dans notre pays. Il suffit d'ailleurs d'aller au restaurant pour s'apercevoir que les denrées proposées à notre consommation viennent fréquemment de l'étranger, alors qu'il pourrait facilement en être autrement.
Enfin, l'ensemble de la filière forestière, de l'amont à l'aval, de la production à la transformation, est en perte de compétitivité. Or la brutale baisse des crédits, que l'on constate sur l'action 12, ne permettra pas de l'accompagner dans ses nécessaires évolutions.