J'abonde tout à fait dans le sens de M. Le Bris : un des atouts de la puissance française – et qui en constitue sa singularité, est sa présence sur les trois océans. Je suis persuadé que l'exploitation raisonnée des océans, pour l'alimentation, l'énergie et l'accès à l'eau, est un des grands enjeux du monde à venir.
Une des fonctions régaliennes de l'État est d'assurer sa souveraineté. Les enjeux ne sont pas les mêmes si l'on parle de nos départements et collectivités d'outre mer ou de nos territoires inhabités, comme les terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Lorsque l'on voit ce qui se passe aujourd'hui entre le Japon et le Chine, ce qui s'est passé aux Malouines – qui étaient habitées – il y a trente ans, on peut s'interroger. Serions-nous prêts à défendre notre souveraineté sur ces territoires ?
Je pense également que tout n'est pas qu'une question de moyens. Pourquoi les moyens de la marine, aujourd'hui largement concentrés en métropole, ne pourraient-ils pas être prépositionnés sur tous les océans du monde ? Je crois qu'il s'agit là d'un enjeu essentiel.