Intervention de Martial Saddier

Réunion du 10 octobre 2012 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Dans ce débat, dont les députés du groupe UMP de la commission du développement durable se félicitent, nous ne partons pas de rien puisque les deux lois Grenelle I et II, portées par Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet sous l'autorité du Président de la République Nicolas Sarkozy, ont impulsé l'augmentation de la part des énergies renouvelables : nous sommes passés de 6 % à 13 % en très peu de temps. L'objectif étant 23 % en 2020, il est encourageant de constater que nous sommes sur une ligne qui peut amener le pays à 18 ou 20 %. Cela nous situe, avec la Suède et l'Allemagne, parmi les pays européens qui ont le plus avancé et, même si beaucoup reste à faire, ces lois ont provoqué un essor de l'éolien, du photovoltaïque, de la biomasse et de l'éolien en mer.

Toutefois, la feuille de route édictée par le Président de la République lors de la Conférence environnementale nous inquiète. Quel sera l'impact du passage de 75 % à 50 % de la part de l'énergie nucléaire d'ici à 2025, en termes financiers et humains, mais également d'émissions de gaz à effet de serre ? À plus court terme, quel sera l'effet de la fermeture annoncée de la centrale de Fessenheim sur ces mêmes variables, ainsi que sur l'alimentation électrique de l'Alsace ? Quelles répercussions ces mesures auront-elles sur la compétitivité de nos entreprises et sur la facture des ménages – on parle d'une augmentation potentielle de 30 % ? Quelle sera l'incidence sur le réseau français de distribution, dimensionné pour répondre à des pointes de consommation dont l'ampleur ne cesse de croître ? Sans lancer une polémique, messieurs les présidents, nous voudrions également pouvoir apprécier les conséquences des amendements nocturnes sur l'éolien.

Enfin, je m'adresse à nos invités : que pourrait apporter l'acte III de la décentralisation à la production locale d'énergie ? Où en est-on sur le stockage d'énergie ? Dans le contexte d'une politique du logement peu lisible et de signaux inquiétants sur le Fonds chaleur, comment voyez-vous l'articulation entre les mesures qui concernent l'outil de production et celles qui visent à réduire la consommation ? Enfin, puisque vous représentez les entreprises internationales qui font la fierté de notre pays dans le monde, quelles mesures seraient nécessaires pour vous permettre de garder, voire de renforcer, votre position ?

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