Intervention de Frédérique Massat

Réunion du 10 octobre 2012 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Massat :

Conscients du défi énergétique et climatique sans précédent auquel notre pays fait face, le Président de la République et le Gouvernement ont manifesté leur volonté de s'engager dans une transition énergétique. Cette dernière ne doit pourtant pas conduire à opposer les sources d'énergie : au contraire, s'appuyer sur le progrès et sur le savoir-faire devrait permettre de traiter ensemble efficacité et sobriété énergétiques, tout en ayant le souci de les arrimer à une politique industrielle.

À côté de l'efficacité et de la sobriété, la priorité donnée aux énergies renouvelables représente le deuxième principe de la transition. L'objectif est de réduire la part du nucléaire dans la production de l'électricité de 75 % à 50 % en 2025. Dans ce cadre, la centrale de Fessenheim sera fermée fin 2016, dans des conditions qui garantiront la sécurité d'approvisionnement de sa région, la reconversion du site et la préservation des emplois. Outre l'enjeu essentiel du financement, quatre problématiques vont structurer le débat à venir, que je vous soumets, messieurs, comme autant de questions. Comment aller vers l'efficacité énergétique et la sobriété ? L'évolution des modes de production, de consommation et de transport, doit constituer un point de départ. Quelle trajectoire adopter pour atteindre le bouquet énergétique souhaité en 2025 ? Quels choix en matière d'énergies renouvelables et de nouvelles technologies s'agit-il d'opérer ? Quelle stratégie de développement industriel et territorial mettre en place ?

Afin de calmer les inquiétudes, je rappelle que la proposition de loi Brottes sur la transition vers un système énergétique plus sobre, examinée la semaine dernière, a posé le cadre d'une nouvelle approche de l'énergie, notamment en termes de consommation. Elle promeut les travaux sur les bâtiments – aujourd'hui de véritables passoires énergétiques – mais également l'élargissement du tarif social à quatre millions de ménages au lieu des 600 000 actuels. Quant aux amendements sur l'éolien, ils prennent acte de l'arrêt de son développement dans notre pays ; 5 000 emplois étaient menacés, il était urgent de légiférer. Enfin, nous souhaitons tous la stabilité des règles.

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