La question de la sécurité des approvisionnements – dont les ruptures de livraison que Gazprom a fait subir à certains pays fournissent une illustration – n'a été que peu évoquée. Pourriez-vous nous en dire plus sur la géopolitique des investissements ?
Vous avez eu raison, monsieur Proglio, de souligner l'absence d'une politique énergétique cohérente au niveau européen. Mais qu'en est-il à l'échelle mondiale ? Par ailleurs, si les divergences sont fortes à l'intérieur de l'Europe, le couple franco-italien ne constitue-t-il pas une exception ?
Vous avez également évoqué le problème de la très longue durée d'amortissement des investissements dans le domaine de l'énergie. Comment arbitrez-vous entre cette contrainte et la possibilité de voir ces investissements devenir en partie obsolètes du fait de ruptures technologiques, telles que l'essor des gaz de schiste ?