Intervention de Michel Sordi

Réunion du 10 octobre 2012 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Sordi :

Je suis le député de Fessenheim et, à ce titre, je vis mal le projet de fermeture de cette centrale. Je veux rappeler qu'elle produit aujourd'hui l'équivalent de 75 % de l'énergie électrique consommée dans la région Alsace et que, à ma connaissance, il n'existe pas de projet de substitution. Le seul projet photovoltaïque important dans le Haut-Rhin n'a pas été retenu par le Gouvernement. À quelques kilomètres de Fessenheim, dans un canton suisse, est située une centrale dont la durée de vie est de cinquante ans et cela ne pose pas de question.

Nul doute que nos commerciaux d'AREVA éprouveront quelque difficulté à promouvoir notre savoir-faire dans les pays du Moyen-Orient sans s'entendre rétorquer : mais pourquoi la France arrête-t-elle ses réacteurs ? Avons-nous tant de secteurs industriels florissants que nous puissions mettre fin à cette filière d'excellence, à commencer par la centrale de Fessenheim ? Celle-ci a pourtant un excellent niveau de maintenance et de sûreté – pour m'y rendre régulièrement, je peux en témoigner – et elle procure aujourd'hui 900 emplois. Une tonne d'uranium équivaut à deux millions de tonnes de pétrole : c'est dire l'incidence qu'aura cette fermeture sur notre balance commerciale et sur les émissions de CO2.

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