Après la réforme de 1992, nous avons pu créer au port de Dunkerque un terminal pour conteneurs. Nous le devons pour une bonne part à la filière « banane », qui génère des emplois dans la filière logistique, comme elle le fait également dans les mûrisseries, les marchés, les supermarchés et hypermarchés – sans oublier les marins embarqués sur les navires. En retour, la création de ce terminal permet de mieux prendre en compte ses besoins. En tant que représentants syndicaux, nous ne pouvons d'ailleurs que nous sentir concernés par son développement.
Le modèle social défini à Dunkerque a également été appliqué pour développer le port de Montoir, avant d'être exporté quelques mois après aux Antilles, en vue d'assurer la fiabilité du transport des bananes et de garantir jusqu'au bout la traçabilité de ce produit sensible.
Après avoir consulté, pendant deux ans, producteurs, logisticiens, armateurs, autorités portuaires, nous avons signé une charte de partenariat qui est venue confirmer un travail de vingt ans, au service de la fiabilité, des 450 dockers qui travaillent dans les deux ports de métropole et dans les deux ports des Antilles.
Les bananes antillaises sont stockées dans des entrepôts frigorifiques à température positive. Nous avons doublé la capacité de ceux-ci, pour porter leur surface à 120 000 m2, multipliant ainsi par deux le nombre d'emplois.
Notre coordination sera très attentive à ce que le projet de loi d'avenir pour l'agriculture tienne compte des emplois portuaires et de tous les maillons de la filière « banane ».