Les bâtiments multi-missions sont effectivement repoussés.
Quant au programme BSAH, qui est inscrit au budget, c'est vrai, monsieur Vitel, qu'il fait l'objet d'un partenariat public-privé. Nous comptons étudier la mise en oeuvre de cette initiative singulière.
S'agissant des sociétés militaires privées, très présentes dans la Corne de l'Afrique, je réserve pour l'heure ma réponse mais l'urgence est réelle. Des progrès ont toutefois été réalisés dans cette zone, grâce à la mission Atalante, qui est une belle initiative de l'Europe de la défense. EUCAP NESTOR est un autre dispositif européen, complémentaire d'Atalante, qui vise à former les autorités des États de la Corne de l'Afrique et de l'Océan indien occidental – Djibouti, les Seychelles, la Somalie, la Tanzanie ou le Kenya – à l'intervention maritime de sécurité. C'est un travail de longue haleine, dirigé par un amiral français. Il ne faut pas non plus oublier la Mission de l'Union africaine en Somalie – AMISOM –, soutenue par l'Union européenne. La coopération entre ces trois entités est un embryon intelligent de ce que peut être demain l'Europe de la défense en termes opérationnels, une Europe de la défense intégrant le Royaume-Uni puisque s'y trouve le siège de la mission Atalante. Ce sujet a été abordé à la réunion des ministres européens de la défense de jeudi dernier.
Monsieur Voisin, vous avez raison, il faut se poser la question de la relation entre le repyramidage et le recrutement dans les écoles d'officiers et de sous-officiers.
S'agissant de la gendarmerie, loin de renier son statut militaire, je tiens à répéter qu'une partie des gendarmes reste sous mon autorité, notamment lorsqu'ils partent en mission à l'extérieur.