Monsieur le député, vous l'avez rappelé avec des mots forts, l'orpaillage illégal engendre une criminalité très préoccupante : trafic de stupéfiants, prostitution, homicides. Il engendre, dans certaines zones de Guyane, une atmosphère de violence intolérable pour la République. À cet égard, je tiens à saluer ici, avec mon collègue Jean-Yves Le Drian, la mémoire des deux militaires tués à Dorlin le 27 juin dernier. Les conséquences sont également dramatiques pour la santé publique et pour l'environnement.
Comme vous l'avez rappelé, la lutte contre l'orpaillage est une priorité. Depuis 2008, l'opération ARPI engage sur le terrain les forces de gendarmerie et des renforts militaires conséquents. Cette lutte vise à déstabiliser durablement cette économie en asséchant les flux logistiques qui irriguent les chantiers clandestins, en détruisant les chantiers illégaux et les moyens de production des orpailleurs et en démantelant des filières.
La situation reste cependant préoccupante et les efforts déployés depuis quatre ans par l'État, s'ils ont permis d'obtenir une décrue de l'activité illégale, continuent à poser un défi redoutable à l'État et à la République. Nous devons donc chercher à renforcer l'efficacité de l'opération ARPI par un travail en synergie avec les autres services de l'État.
L'acquisition de renseignements opérationnels et la coordination internationale font partie de ces éléments. Ils ont permis, par exemple, la mise hors d'état de nuire de dix des responsables des meurtres de Dorlin.
Mais vous avez raison, il faut continuer ce travail. C'est une priorité pour la sécurité et la santé des Guyanais et pour leur environnement. En tout cas, je vous garantis que nous avons la ferme volonté de poursuivre cette action. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)