Ma question s'adresse à M. le Premier ministre. Elle concerne le financement de notre économie, le financement de nos PME, le financement de notre industrie, c'est-à-dire les vrais problèmes du pays, qui sont notre seule préoccupation. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Il y a quelques jours dans mon département, l'Essonne, j'ai rencontré une entreprise… (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Quinze salariés, besoin de financement : 500 000 euros pour racheter un concurrent allemand.
Il y a quelques jours encore, j'ai rencontré les dirigeants d'une autre entreprise, dans le secteur de l'optique, (Même mouvement) qui avait besoin de 5 millions : sinon, impossible de financer un investissement qui lui aurait permis de créer trente emplois.
Et il y a quelques jours encore, une troisième entreprise (Même mouvement) allait chercher au Japon ce que les systèmes de financement mis en place ces dernières années ne lui permettent pas de trouver en France, à savoir le financement d'un investissement. En jeu : quarante emplois.
J'ai eu l'occasion de parler de ces difficultés concrètes que nous connaissons depuis des mois dans nos territoires au ministre de l'Économie et des Finances, et au ministre du Redressement productif. Les inquiétudes sont vives et nous qui sommes préoccupés du financement des entreprises – je pensais que c'était le cas sur tous les bancs – , nous le sommes plus encore par la mise en place prochaine des accords de Bâle III qui, en exigeant des ratios de fonds propres plus élevés pour les banques, en exigeant des liquidités supérieures, vont raréfier le financement de notre tissu industriel et de nos PME.
Monsieur le Premier ministre, je vous sais conscient de ces difficultés. Quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre pour améliorer le financement de nos entreprises industrielles et pour développer l'emploi dans ce pays ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)