Sur la réforme de 2008, j'ai toujours voulu éviter les positions politiciennes, notamment pendant les cinq années où je l'ai suivie avec Bernard Cazeneuve. L'analyse de certains postes aurait pu être plus fine et générer plus d'économies, mais la réforme a plutôt bien fonctionné puisque la contraction des effectifs – de 7 000 agents cette année comme l'an dernier, ce qui est sans équivalent dans le budget de l'État – n'a eu aucune incidence négative sur les opérations extérieures. L'entraînement s'est effectué sans dommage et l'opération libyenne, extrêmement compliquée, s'est déroulée dans des conditions exceptionnelles.
Je conviens que le Rafale coûte cher, mais les avions de chasse sont toujours sophistiqués. Les Rafale ont effectué des tirs d'une extrême précision, à plus de 50 kilomètres, sans dommages collatéraux. L'isolement de Dassault peut paraître curieux, mais l'Eurofighter Typhoon, concurrent du Rafale, produit en plus grande quantité, est paradoxalement moins performant et plus cher.
Enfin, la DGSE a recruté des civils et des militaires, les premiers étant un peu plus nombreux.