En ce qui concerne l'Agence de la biodiversité, un préfigurateur doit être nommé très prochainement, ce qui signifie qu'elle ne pourra être créée, au mieux, avant le second semestre 2013. De nombreuses questions doivent être étudiées, dont l'articulation avec les collectivités locales ainsi qu'avec l'enseignement supérieur et la recherche. De larges concertations doivent donc être envisagées.
Quant au canal Seine-Nord Europe, la déclaration d'utilité publique, en 2008, prévoyait que le projet serait réalisé à l'horizon 2020. Je ne puis vous en dire beaucoup plus. Plusieurs réunions sont prévues qui permettront de passer les grands projets d'infrastructure au peigne fin afin d'établir un calendrier tenant compte des intentions budgétaires actuelles. Il importe d'être très attentif, car le progrès, c'est aussi la mobilité, c'est aussi le transfert intermodal. De ce point de vue, l'on ne peut opposer biodiversité et infrastructures. Une anecdote, tirée du territoire que je connais le mieux : à propos d'un projet d'infrastructure qui avait donné lieu à de longues réunions de concertation, j'ai entendu le représentant d'une association assurer que la population de sangliers était menacée. Dans mon département, on a tué 4 000 sangliers en 2010, et il restait des bracelets ! Les personnes qui vivent, travaillent et développent des projets dans leur région participent elles aussi à la biodiversité !