L'année dernière, je m'interrogeais dans mon rapport sur la pertinence de certaines dépenses et sur les perspectives d'évolution des directives communautaires relatives au plomb dans l'eau. J'avais dû laisser le problème en suspens. Des milliards d'euros sont alloués à une politique dont l'ancien directeur général de la santé lui-même, Didier Houssin, reconnaissait qu'elle n'avait plus guère de sens. Le taux de plombémie a été divisé par trente en vingt ans et lorsque des cas de saturnisme se présentent, ils n'ont plus rien à voir avec l'approvisionnement en eau. Pourtant, on continue de dépenser de l'argent ou d'aider les autres à le faire, faute peut-être de se battre pour demander la modification de la directive alors même que certains acteurs importants y seraient prêts.
Cette situation peut-elle changer ? Allons-nous cesser de gaspiller ces milliards, en particulier au niveau des collectivités locales et des agences de l'eau ? Une révision de la directive est-elle envisageable ?