Intervention de Catherine Coutelle

Réunion du 10 octobre 2012 à 18h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle, présidente :

Marie-Jo Zimmermann, qui m'a précédée à la présidence de la Délégation, vous répondra au sujet des quotas de femmes dans les conseils d'administration, pour lesquels elle s'est battue au cours de la précédente législature, avec notre soutien.

Je suis pour ma part sensible au fait que ce soient l'Europe et ses directives – chez vous peut-être, chez nous assurément – qui font progresser la cause des femmes. Ainsi avons-nous adopté, comme vous peut-être, la « clause de l'Européenne la plus favorisée », aux termes de laquelle nos textes de loi doivent retenir de la législation applicable en Europe les dispositions les plus favorables aux femmes : l'Europe irait ainsi vers le « mieux-disant ». Cette clause n'est toutefois pas pleinement appliquée.

En ce qui concerne l'articulation entre vie familiale et vie professionnelle, la situation n'est pas la même en France et en Allemagne. Chez nous, 80 % des femmes travaillent et elles n'entendent pas rentrer à la maison. Nous ne devons donc pas les y inciter. Si elles le souhaitent, elles sont libres de le faire, naturellement ; mais elles veulent en majorité rester sur le marché du travail et être indépendantes financièrement au cas – de plus en plus fréquent – où elles se sépareraient de leur conjoint.

Il est exact que l'on nous envie notre système de garde d'enfants, dont l'OCDE soulignait encore les qualités il y a peu. Pourtant, nous n'en sommes pas totalement satisfaites. Alors que l'école maternelle, qui a plus de cent ans, accueillait très bien les enfants à partir de deux ans, ils ne sont plus que 10 % à y entrer à cet âge aujourd'hui. Puisque les femmes travaillent, les enfants doivent donc être accueillis en crèche ou par une assistante maternelle ; or il nous manque 500 000 places de crèche et encore 200 000 auprès des assistantes maternelles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion