Intervention de Catherine Coutelle

Réunion du 10 octobre 2012 à 18h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle, présidente :

Les raisons sont multiples. Tout d'abord, la France a une démographie plus dynamique que les autres pays européens : le taux de fécondité y atteint 2,01 enfants par femme, ce qui permet d'assurer le renouvellement des générations, et il y naît 700 000 à 800 000 enfants par an.

Ensuite, les jeunes mères – et les pères quand ils s'occupent aussi des enfants – ont trois possibilités lorsqu'elles reprennent le travail : elles peuvent confier l'enfant à la famille, ce qu'elles font dans la majorité des cas, à une assistante maternelle, qui peut désormais accueillir jusqu'à quatre enfants simultanément et dont le travail est contrôlé, ou à une crèche collective où travaillent des professionnels. Ce dernier mode de garde est le préféré des Français, mais les places manquent car c'est aussi le plus onéreux. Ainsi, si une entreprise veut prendre un « berceau » en crèche, il lui en coûtera quelque 22 000 euros par an.

Il est essentiel que les femmes aient le choix, sans quoi elles hésiteront à reprendre le travail, surtout les moins qualifiées et les moins bien payées : si le coût de l'assistante maternelle ou de la crèche est supérieur à leur salaire, elles arrêtent logiquement de travailler, ce qui réduit leur future retraite, les prive d'autonomie financière et peut les faire sombrer dans la précarité. Cependant vous pourrez vous entretenir plus longuement et plus précisément de ces questions avec les membres de notre commission des affaires sociales.

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