Il existe plusieurs types d'opposants à la parité. Vous avez cité, madame la présidente, l'exemple du jeune homme d'une trentaine d'années qui pense à sa carrière. Il y a aussi chez nous des hommes d'un certain âge qui persistent à penser que tout est bien ainsi et qu'il n'y a aucune raison de changer quoi que ce soit… jusqu'à ce que leurs filles leur apprennent – peut-être – à voir les choses autrement. Certaines jeunes femmes affirment en outre ne pas avoir besoin de quotas et entendent ne devoir leur réussite qu'à leur seul mérite : elles ne veulent pas être soupçonnées d'être des « femmes quotas ». Enfin, il semble exister en Allemagne, plus qu'en France, des femmes qui choisissent tout à fait délibérément de rester à la maison pour élever leurs enfants. Peut-on dire qu'en France toutes les jeunes mères veulent exercer une activité professionnelle ? Est-ce une tendance nette ?
D'autre part, en Allemagne, le système d'imposition des familles est, dans la majorité des cas, de nature à dissuader les femmes de reprendre une activité professionnelle. Qu'en est-il en France, où l'impôt est progressif et son calcul fondé sur le quotient familial ?