La première condition est que la France cesse d'avoir une trajectoire nationale divergente de celle de tous les autres pays de la zone euro.
Que font les autres gouvernements confrontés aux mêmes nécessités, parfois encore même plus durement ? Ils mettent en oeuvre des réformes de compétitivité qui créent de vrais leviers de croissance à terme. Ils ne se contentent pas de matraquer à coup d'impôts pour colmater les brèches. Si vous voulez aller vers une harmonisation fiscale et sociale, c'est cela le chemin courageux qu'il faut prendre. Il n'y en a pas d'autres.
La deuxième condition, c'est d'arriver avec des propositions communes avec l'Allemagne. C'est la règle d'or de tous les Conseils européens. Il est temps de vous inscrire dans la continuité de cette histoire extraordinaire qui fait du couple franco-allemand l'élément moteur de l'Europe. Arrêtons les petits jeux, les ni-ni, les prétendues positions de synthèse qui déconcertent nos partenaires, à commencer par l'Allemagne.
La troisième condition, et je m'y arrête parce que c'est un des fondements mêmes de l'Union des démocrates et indépendants, c'est de ne plus être à l'arrière-garde de l'Union mais à l'avant-garde.