La France doit être la locomotive. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.) La France, fidèle à sa vocation historique, doit dire banco à ceux de nos partenaires, nombreux, qui sont prêts à aller enfin vers une union fédérale.
La seule méthode face à la crise, si vraiment le Président de la République veut en sortir vite – et je n'ai aucun doute sur notre sincérité à tous dans ce domaine –, c'est plus d'Europe, et vite. C'est que l'Europe ait enfin les leviers budgétaires et politiques qui lui sont nécessaires, ainsi qu'une co-souveraineté. C'est ainsi que nous serons à la hauteur du prix Nobel de la paix.
Par cette décision, le jury du prix Nobel a voulu montrer au monde entier que l'Europe était une entreprise unique, où des États tournent le dos à la guerre pour aller vers un partage de souveraineté exemplaire sur le plan de la démocratie – car je rappelle qu'il n'y a à la table du Conseil que des chefs d'État élus, responsables devant des parlements élus.
La France, dont c'est encore une fois la vocation, et je le dis avec émotion, doit continuer d'éclairer l'histoire de l'Europe. Parler vrai, parler fort, parler européen. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)