Je voudrais commencer en rappelant un événement qui s'est déroulé il y a cinquante et un ans. Le 17 octobre 1961, une répression brutale s'abattait dans les rues de Paris. Une violence inouïe frappait des dizaines de milliers de manifestants algériens pacifiques parce qu'ils protestaient contre un couvre-feu injuste. Sur les ordres du sinistre Papon, 11 000 personnes furent arrêtées par la police française, enfermées, torturées. Des militants furent même achevés dans la cour de la préfecture de police. Combien de victimes ? Tout ce qu'on sait, c'est que les chiffres officiels ont évidemment menti pendant des dizaines d'années.
Il est temps que la France reconnaisse officiellement ce massacre. Il est temps d'adresser ce geste de concorde au peuple algérien, ce peuple ami.
Nous déposons aujourd'hui une proposition de résolution pour que le Parlement français procède à cette reconnaissance. Nous attendons du gouvernement de gauche un acte fort en ce sens. Peut-être, monsieur le ministre des affaires européennes, aurez-vous tout à l'heure un commentaire à faire sur mes propos.