Si la France est en situation de faiblesse par rapport à l'Union européenne en raison de sa situation économique et financière, ce n'est pas aux quatre mois d'exercice des responsabilités par la majorité actuelle que cela est imputable, mais au bilan des dix années de pouvoir que vous nous avez laissé. Je vous confirme – rejoignant en cela vos propos – que ce bilan a été un facteur considérable d'affaiblissement de notre pays dans sa relation avec l'Allemagne.
Vous vous inquiétez ensuite, ainsi que votre collègue Henri Plagnol, de l'état de la relation franco-allemande. Je dois reconnaître clairement, devant la représentation nationale, que nous avons complètement changé d'orientation, de politique, de comportement et de méthode. Vous semblez considérer, messieurs Deflesselles et Plagnol, que la relation franco-allemande n'est jamais aussi forte que lorsque le gouvernement français devance les attentes du gouvernement allemand, sans se préoccuper de la vision qu'il aurait intérêt à défendre devant lui.