Madame la présidente, monsieur le ministre chargé du budget, mes chers collègues, le projet de loi de finances que nous aurions pu approuver aurait assumé la rigueur dont notre pays a besoin et revendiqué une ambition de compétitivité. Tel n'est pas le cas.
La France aurait eu besoin d'un projet ayant des objectifs ambitieux en termes d'économies. Certes, faire des économies n'est pas facile : elles ne viennent pas toutes seules. Mais il aurait par exemple été important de réduire les effectifs de la fonction publique. Or, vous faites le contraire. Il n'y a pourtant de véritables économies que s'il y a une évolution des politiques publiques. Des économies solides et durables supposent un changement systémique, un changement de paradigme dans la vision que l'on peut avoir de l'État. Vous n'avez pas cette ambition, vous n'avez pas cette vision.
La rigueur que nous pourrions appeler passe davantage, nous le répétons, par des économies que par un surcroît d'impôts.