Si les États-Unis et le Japon n'avaient pas de problèmes de dettes souveraines, cela se saurait !
Aujourd'hui, les dettes souveraines concernent toutes les économies développées, qui se sont trouvées confrontées à la plus grave crise économique qu'elles aient jamais connue, et qui ont toutes décidé de relancer leurs économies en s'endettant. Certes, la dette doit être réduite, mais ne venez pas dire, monsieur le ministre, qu'il s'agit d'une spécificité du sarkozysme : on ne se grandit jamais en essayant de rejeter la faute sur ses prédécesseurs au lieu d'assumer ses propres responsabilités !
Votre troisième mensonge, tous nos compatriotes l'ont remarqué quand vous avez affirmé que seul un Français sur dix serait concerné par les hausses d'impôt de ce budget. Il n'y a pas lieu d'isoler telle ou telle catégorie d'impôt : quand on regarde l'ensemble formé par le projet de loi de finances rectificative de juillet, le projet de loi de finances pour 2013 et le projet de loi de financement de la sécurité sociale, on se rend bien compte que neuf Français sur dix seront touchés, peu ou prou, par des hausses de charges, des hausses de taxes et des hausses d'impôt.
Votre budget n'est pas un budget de redressement et il n'est pas non plus un budget de justice, car il n'y a rien de juste, monsieur le ministre, à taxer ceux qui font des heures supplémentaires, à taxer les entrepreneurs autant que les rentiers, à taxer les familles tout en laissant les plus riches défiscaliser les emprunts outre-mer.
Je vous appelle à faire preuve de lucidité en rétablissant la défiscalisation des heures supplémentaires et la TVA anti-délocalisation, et en diminuant la masse salariale de la fonction publique pour rétablir enfin les investissements d'avenir dans notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)