Respectant la trajectoire de retour à l'équilibre à la fin du quinquennat sur laquelle le Président de la République s'est engagé devant les Français, le projet de budget que vous nous présentez, monsieur le ministre, engage l'indispensable redressement des finances publiques.
Il l'engage d'abord avec un effort, sans précédent sous la Ve République, de baisse des dépenses de l'ordre de 10 milliards d'euros. Oui, il s'agit là d'un effort sans précédent, un effort que vous n'avez pas su, mesdames et messieurs de l'opposition, réaliser depuis dix ans !
Oui, nous devons l'affirmer haut et fort, ce gouvernement socialiste entend d'abord maîtriser la dépense publique et cela contribuera pour moitié au retour à l'équilibre des finances publiques d'ici à la fin du quinquennat.
Quant aux hausses d'impôts, elles ne sont, hélas ! pas sans précédent, puisqu'elles sont équivalentes à celles réalisées par le gouvernement Fillon ces dernières années. C'est l'autre moitié de l'effort d'ajustement, un effort nécessaire, sous peine de devoir présenter un budget de récession et d'austérité qui irait à l'encontre de l'objectif de retour à l'équilibre.
Mais contrairement à ce qu'a fait la droite, les hausses d'impôt seront réparties de manière équitable entre les ménages et les entreprises et elles reposeront avant tout sur ceux qui le peuvent le plus, c'est-à-dire les plus fortunés qui ont bénéficié des largesses du précédent gouvernement et les grandes entreprises, tout simplement parce que leur taux moyen d'imposition est bien inférieur à celui de nos entreprises de taille intermédiaire et de nos PME qui seront préservées par votre projet de budget.
Une étape importante de la réforme fiscale va être franchie puisqu'il va être mis un terme à la sous-taxation aussi injustifiée que scandaleuse et économiquement inepte de la rente par rapport au travail.
C'est là une question de justice sociale et, alors que, mesdames et messieurs de l'opposition, vous avez fait porter ces dernières années l'effort sur tous les Français, à commencer par les classes moyennes et populaires, et bien oui, nous, nous assumons ce choix incontestable de demander d'abord à celles et ceux qui ont le plus, et donc, peuvent le plus, de contribuer à l'effort de redressement national.