Mais que vous choisissiez précisément de faire porter vos attaques sur le thème de la responsabilité budgétaire et de l'efficacité économique, cela laisse pantois au regard de votre bilan.
Car enfin, qui a multiplié la dette par deux en dix ans, la faisant passer de 900 milliards d'euros en 2002 à 1 800 milliards aujourd'hui ? Qui a, du même coup, fait grimper le coût des intérêts de cette dette, qui mangent aujourd'hui presque tout ce que ce rapporte l'impôt sur le revenu ? Qui a multiplié les cadeaux fiscaux à sa clientèle électorale, jusqu'à 110 milliards d'euros de manque à gagner en 2010, soit autant que le total des charges de personnel de l'État, le tout financé exclusivement par la dette ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Et pour parler d'efficacité économique, qui a fait passer en dix ans notre balance commerciale de l'équilibre à 70 milliards d'euros de déficit ?
À ces questions, vous n'avez qu'une seule réponse car, et c'est admirable, vous avez toujours réponse à tout : ce serait la faute à la crise. Ce serait donc à l'insu de votre plein gré !
Dois-je vous rappeler que c'est dès septembre 2007 que le Premier ministre, collaborateur de Nicolas Sarkozy, déclarait être à la tête d'un État en faillite, soit plus d'un an avant le déclenchement de la crise, mais au lendemain du vote du paquet fiscal qui avait opéré de nouvelles coupes claires dans les ressources publiques et engagé 15 milliards de dépenses nouvelles ?
Mesdames et messieurs de l'UMP, vous avez conduit les Français au bord du gouffre. D'autres tentent aujourd'hui de les en éloigner.