La crise de la démographie médicale constitue, nous en sommes tous d'accord, un problème grave, qui tient à plusieurs facteurs : le départ à la retraite des générations du baby boom, les effets du numerus clausus, les changements sociologiques qui font naître parmi les jeunes générations de médecins des aspirations nouvelles. La question se pose de façon particulièrement aiguë en ce qui concerne les généralistes, qui font cruellement défaut dans certaines zones urbaines et rurales, mais aussi pour certaines spécialités – gynécologie-obstétrique, ophtalmologie, urologie...
D'autre part, la retraite des médecins libéraux est souvent relativement modeste. La retraite complémentaire ASV (allocation supplémentaire vieillesse), qui représente un peu plus d'un tiers des montants versés, est en train de fondre comme neige au soleil. Les engagements pris n'ayant pas été tenus, ce qui était au départ un régime par capitalisation est devenu au fil du temps un régime par répartition qui peine à faire face à ses besoins de financement.
Notre Commission doit remédier dans la mesure du possible à ces deux situations et encourager l'exercice des praticiens retraités en les exonérant d'une partie des cotisations de retraite lorsqu'ils acceptent de poursuivre leur activité.