Monsieur le Premier ministre, dès son installation en mai 2012, votre gouvernement a mis en oeuvre, pour la durée du quinquennat, une stratégie d’ensemble de redressement des comptes publics et de l’économie française au service de la croissance, de l’emploi et du modèle social français.
Il s’agissait de répondre au triple déficit que nous avait laissé la droite que je dois, hélas ! encore une nouvelle fois rappeler : déficit de compétitivité avec un déficit du commerce extérieur de 70 milliards d’euros ; déficit de crédibilité budgétaire avec une explosion de la dette publique au-delà de 90 % du PIB ; mais aussi et surtout déficit d’emplois avec une augmentation continue du chômage depuis 2009.
Depuis dix-huit mois, vous avez donc avec courage, constance et détermination engagé les efforts indispensables pour restaurer l’indépendance financière de la France.
Vous l’avez fait avec le souci de ne pas sacrifier à l’assainissement des comptes publics le retour de la croissance comme le financement des priorités de demain : l’emploi, l’éducation, le logement, la sécurité et la justice, les dépenses d’investissement qui préparent l’avenir. Vous l’avez fait aussi et surtout avec le souci de la justice, justice fiscale et justice sociale, en appelant d’abord à l’effort ceux qui peuvent le plus.
Aujourd’hui, les premiers résultats des efforts importants demandés aux Français en 2012 et 2013 sont perceptibles : le déficit public sera proche de 4 % en 2013 ; les prévisions de croissance s’améliorent ; les chiffres de chômage se stabilisent.
Et, comme les récents débats au niveau européen et lors du G20 l’ont montré, la stratégie économique et financière de la France est désormais très largement soutenue et partagée par nos partenaires.
Alors, monsieur le Premier ministre, à quelques jours de l’adoption en conseil des ministres du projet de loi de finances pour 2014 et compte tenu de ces premiers résultats, pouvez-vous nous indiquer comment vous entendez poursuivre votre politique économique et budgétaire pour soutenir ce retour de la croissance encore fragile, favoriser la création d’emplois qui est et reste la première de nos priorités et enfin soutenir la consommation et le pouvoir d’achat des ménages ?