Le problème de la médecine scolaire en France n'est jamais évoqué alors qu'elle est l'une des plus mauvaises en Europe, voire au monde. Pourquoi manque-t-on de médecins et d'infirmières scolaires ? Pourquoi la prévention fait-elle défaut ? L'état de délabrement physique, voire psychologique, dans lequel les étudiants arrivent à l'université devrait nous interpeller.
Pour complaire aux syndicats, vous avez préféré conserver cette compétence à l'État plutôt que de la confier aux régions. Or la médecine scolaire, en l'état, ne rend pas les services qu'on est en droit d'attendre d'elle.
Nous sommes tous d'accord pour améliorer le régime des mutuelles étudiantes. En revanche, il est malvenu de le faire en créant des taxes supplémentaires sur l'industrie pharmaceutique qui connaît une situation difficile, comme en atteste le plan social chez Sanofi. Nous devrions plutôt débattre des économies à réaliser. Vous vous êtes prononcés contre le jour de carence pour les fonctionnaires qui permet pourtant d'économiser plus de 200 millions d'euros. Mais d'autres pistes existent : la lecture attentive des rapports de la Cour des comptes révèle que 10 milliards d'euros d'actes inutiles sont pratiqués chaque année dans notre pays.