Cet amendement vise à corriger une injustice : pourquoi les cigares et cigarillos seraient-ils moins taxés que d'autres formes de tabac ? Ils sont tout aussi meurtriers.
Néanmoins, la lutte contre les deux grands fléaux que sont le tabac et l'alcool ne peut pas passer uniquement par une augmentation indéfinie des taxes qui s'y appliquent. Si elles présentent un intérêt, ces taxes ont aussi leurs limites : au-delà d'un certain niveau, elles peuvent avoir des effets pervers et ne répondent plus à l'objectif fixé.
Puisque la droite ne l'a pas fait, il convient de s'attaquer à la question de fond : celle des moyens consacrés à la prévention sanitaire. Nous manquons cruellement, dans notre pays, d'actions de prévention et de moyens pour les financer. Dominique Tian se plaint de la situation de la médecine scolaire, mais ses amis politiques n'ont rien fait pour y remédier lorsqu'ils étaient au pouvoir.
La situation sanitaire préoccupante des étudiants a été évoquée, je n'y insiste pas. Une étude a révélé que nous consacrions à peine 1 euro par an et par étudiant aux actions de prévention qui leur sont destinées. Il est nécessaire d'aller au-delà de l'augmentation des taxes sur les tabacs et les alcools, et de revoir notre politique de prévention.